Le chantier de Notre-Dame de Paris a été stoppé pour cause de pollution au plomb et afin de protéger les travailleurs. Michel Cadot, préfet de la région Île-de-France, a annoncé que les travaux reprendront progressivement à compter du 12 août.
Le plomb présent dans la toiture ainsi que sur la flèche s’est répandu dans l’environnement lors de l’incendie. Selon l’Agence régionale de santé d’Île-de-France, la pollution au plomb est très importante aux abords de la cathédrale et sur l’Île de la Cité. À la suite de l’incendie, le résultat des différentes mesures qui ont été effectuées a montré qu’au-delà de ce périmètre, on pouvait retrouver une pollution résiduelle au plomb.
L’Agence a toutefois étendu ses recommandations en terme de protection de santé bien que jusqu’à ce jour, on n’a pas encore observé d’impact sanitaire causé par la pollution générée par l’incendie.
Plusieurs associations estiment, cependant, que les mesures qui ont été prises sont insuffisantes. C’est pourquoi une plainte contre X a été déposée par l’association Robin des Bois, car celle-ci estime que le risque de pollution au plomb a été mal géré par les autorités.
Un collectif, constitué d’associations et de syndicats CGT, a toutefois fait référence à ce que prévoit le Code du Travail concernant les travaux qui impliquent les risques CMR (cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques) pour le confinement du chantier dans sa globalité. Il demande également à ce qu’un centre de dépistage et de suivi dédié à toutes les personnes exposées soit créé à l’Hôtel Dieu.
Le préfet assure que le temps de la suspension des travaux a permis d’améliorer et de finaliser chaque procédure afin de garantir la sécurité des travailleurs. Parmi ces mesures, on peut citer l’installation de nouvelles unités de décontamination et la révision des plans de circulation des personnes et du matériel.
Une méthode de décontamination spécifique des intervenants a d’ailleurs été validée par la DRAC (Direction régionale des affaires culturelles d’Île-de-France).
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