Le béton de chanvre, un matériau de construction millénaire, connaît un regain d’intérêt pour ses vertus écologiques. Conçu à partir de chènevotte, de chaux et d’eau, ce produit biosourcé pourrait révolutionner l’industrie du bâtiment, notamment en répondant aux défis climatiques actuels. Son faible impact environnemental et sa capacité à isoler naturellement en font une alternative séduisante aux matériaux traditionnels, tels que le béton classique et les briques, dont la production est énergivore et polluante.

Bien que les origines du béton de chanvre remontent à plus de 1 500 ans, son potentiel n’a été redécouvert qu’à la fin du XXe siècle. Les avancées technologiques, notamment en France et en Belgique, ont permis de surmonter les difficultés initiales liées à son utilisation. Aujourd’hui, la « brique verte » de chanvre, plus simple à manipuler et plus performante, est plébiscitée pour ses propriétés acoustiques, thermiques et de durabilité. Contrairement aux isolants synthétiques, le béton de chanvre ne se dégrade pas avec le temps et conserve ses qualités, sans nuire à l’environnement.

L’Europe, en particulier des pays comme la France et les Pays-Bas, est à la pointe de cette révolution verte. Le Royaume-Uni suit de près avec une adoption croissante dans le secteur de la construction. De plus, des applications innovantes du chanvre, telles que l’allègement des composants automobiles ou l’utilisation en zones sismiques, montrent que ce matériau pourrait encore offrir bien plus. Le béton de chanvre semble bien parti pour jouer un rôle central dans la construction durable de demain.