Les travailleurs du bâtiment et des travaux publics (BTP) obtiennent une victoire importante avec la reconnaissance officielle de la canicule comme motif de chômage technique. En effet, un décret gouvernemental, publié le 28 juin, permet désormais de suspendre les activités lorsque Météo-France émet une alerte canicule orange ou rouge. Les salariés concernés bénéficieront d’une indemnisation quasi-équivalente à leur salaire à partir du deuxième jour d’arrêt.

Ce dispositif, existant depuis les années 1940 pour des intempéries telles que le gel et les inondations, n’incluait jusqu’à présent pas la canicule. Après des années de mobilisation syndicale, ce décret marque une avancée majeure pour la santé des ouvriers, bien que la CFDT souligne qu’il reste du chemin à parcourir. Le texte actuel ne couvre pas les épisodes de chaleur de courte durée, classés en vigilance jaune, où l’activité peut encore se poursuivre.

Le financement de cette nouvelle mesure se fera par les cotisations intempéries versées par les entreprises du BTP à une caisse nationale, sans augmentation prévue de ces cotisations. Il s’agit plutôt d’un réajustement des fonds alloués aux autres intempéries, comme la neige et le gel, qui deviennent de moins en moins fréquentes.